mercredi 7 avril 2010

MORS MEA LUX / texte encore non illustré

Auriez vous supposer qu’elle puisse nous accueillir
Avec autant de cœur et si peu de désir
Car son amour est si grand
Si grand, que nul ne peut imaginer
Elle est tellement d’amour
Qu’elle en est l’être illuminé.

Elle est là, silencieuse, car on la sait discrète
On la nomme à murmure et à huit clos
Autour de l’âme pieuse et des larmes secrètes
Aux derniers sacrements et aux premiers sanglots.

L’auriez vous déjà vu
Que seul vos peurs suffisent à la juger
Certes, elle n’est de celle que l’on convie
Mais elle agrée sans distinction
Et se garde bien de mesurer
Celui ou celle pour qui la vie
N’a eu de grâces ou de raisons.

Elle est là, simplement
Superbe de recueil, prisonnière assignée au devoir accompli
Comme une femme résignée à demeure au linceul
Ou nul âme ici bas lui suscite l’empathie.

Auriez vous seulement imaginé
Quelle puisse être martyre
Quelle peut-être son fardeau
Et s’il en est de pire
Car elle est l’ange désigné
A demeure et en place
Qu’a chaque instant dernier
Aucun cœur ne remplace.

Elle est là, seule, face à ses prières
Et elle en fera sa fontaine morne
Sans aucunes disgrâce et nuls autres manières
Comme une vérité qui parfois nous étonne.

Elle est venue comme je l’attendais
Comme un chant que l’on frissonne comme une léthargie
Batelière de mes rêves et de tout mes secrets
Sentinelles de mes songes et de mes litanies.
Serai-je le premier,
En serai-ce la raison ou pour me remercier
Que de l’avoir voulu si belle
Courtisane princière, elle est repartie.

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